Yasmina Khadra: “Je suis banni par les intellectuels algériens que la France surveille”
L’écrivain Yasmina Khadra se plaint du mauvais traitement dont il fait l’objet depuis quelque temps, notamment de la part de certains intellectuels algériens.
Interrogé sur la façon dont sont perçues ses œuvres dans le monde arabe et occidental, Yasmina Khadra, invité de la semaine de l’émission Hadith el Arab sur la chaîne Sky News arabe, a accusé des lobbyings de vouloir essayer par tous les moyens de ternir son image. « Des lobbyings essaient de salir mon image. Il y a le mensonge, les manœuvres dangereuses, mais cela ne m’atteint plus, car j’existe encore. Le plus important, en tant que musulmans, c’est la façon dont nous défendons l’islam. Je ne suis pas soutenu et je me bats tout seul », a-t-il dénoncé.
Yasmina Khadra s’est même dit « banni » par les intellectuels algériens que la France « surveille », selon ses dires. « Je suis banni chez les intellectuels algériens. Si l’un d’entre eux me suit dans ma perspective, il l’est à son tour. L’exemple de mon œuvre Khalil en est témoin. Ce roman parle du terrorisme, l’intérêt dont il a bénéficié en Chine n’est pas le même chez les Arabes », a-t-il souligné.
L’écrivain de 66 ans a par ailleurs, évoqué son attachement à la langue française tout en restant fidele à son algérianité. « Si j’écris en français, je ne pense pas changer quelque chose dans mes origines. La langue n’est qu’un moyen. Ma langue d’écriture souligne elle-même que je ne suis pas français, encore moins européen. Je suis algérien, originaire du désert algérien », a-t-il assuré.
Hacen Guenoun