Un tiers est dépourvu d’assurance maladie: l’Algérie compte six millions de diabétiques
En Algérie, le diabète touche six millions de personnes et le chiffre ne cesse d’augmenter, avec 50 000 nouveaux cas chaque année. Alors qu’une boite d’insuline flirte avec les 10 000 DA, quelque 30% d’entre eux ne sont pas assurés.
C’est un tableau noir que Noureddine Boucetta, président de la fédération algérienne des associations de diabétiques, brosse dans un entretien accordé au le site Echourouk Online. Selon lui, 15 % de la population algérienne est atteinte de diabète et un tiers n’est même pas couvert par une assurance.
Ainsi, 30 % des diabétiques recensés ne sont pas couverts par une assurance, explique-t-il, précisant que cette catégorie trouve des difficultés à se soigner. De l’enfant jusqu’aux personnes âgées, la catégorie des non assurés touche quasiment toutes les tranches d’âge et est à l’origine d’inextricables difficultés, a-t-il ajouté.
Un traitement excessivement cher !
Les patients issus des milieux déshérités, ceux qui ont un revenu modeste et dépourvus d’assurance santé, se retrouvent dans une situation des plus précaires, selon M. Boucetta, qui rappelle que « le prix d’une seule boite d’insuline oscille entre 7 000 et 9 000 DA. » La boite de bandelettes réactives coûte, quant à elle, 1 500 DA et le traitement nécessite au moins six boites d’insuline et neuf boites de bandelettes pour couvrir un trimestre.
À cet égard, l’intervenant lance un appel au ministère de la Santé pour l’annulation de la directive limitant la fourniture de boites de bandelettes réactives aux patients atteints de diabète de type II à une seule, rappelant que les médecins recommandent cinq tests glycémiques par jour et non pas un.
Produire l’insuline localement est devenue une nécessité !
Pour lui, la meilleure solution pour garantir la disponibilité de l’insuline à des prix abordables est de la produire localement. Pour ce faire, M. Boucetta lance un appel au président de la République afin qu’il donne le coup d’envoi afin de débuter la production de ce médicament au niveau des trois usines de Boufarik (Blida), Tizi Ouzou et Constantine.
M. Mansour