Turquie: Erdogan souhaite que la France «se débarrasse» de Macron «le plus tôt possible»
Le président turc n’est, une nouvelle fois, pas allé avec le dos de la cuillère pour s’en prendre à son homologue français. Il souhaite tout simplement qu’il soit chassé du pouvoir le plus tôt possible.
Recep Tayyip Erdogan estime que «Emmanuel Macron est un problème pour la France », tout en exprimant son souhait de la voir « s’en débarrasser le plus tôt possible » sur fond de fortes tensions entre les deux pays au sujet de nombreux dossiers.
Recep Tayyip Erdogan s’adressait à des journalistes à Istanbul, après avoir participé à la prière du vendredi dans l’ex-cathédrale Sainte-Sophie transformée en mosquée en juillet.
« Avec Macron, la France vit une période très dangereuse. J’espère que la France va se débarrasser du problème Macron le plus tôt possible », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Erdogan a affirmé que la France, qui copréside le groupe dit de Minsk, chargé de favoriser un règlement au conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, avait « perdu son rôle de médiateur » après que le Sénat et l’Assemblée nationale français ont adopté des résolutions favorables à une reconnaissance du Nagorny Karabakh.
« Mon cher ami Aliev (le président azerbaïdjanais Ilham Aliev) a donné un conseil aux Français leur disant que s’ils aiment tant les Arméniens, ils n’ont qu’à leur donner Marseille. Moi aussi, je leur donne le même conseil », a-t-il ajouté.
Les relations entre la Turquie et la France se sont progressivement dégradées depuis l’an dernier, en raison notamment de désaccords sur la Syrie, la Libye, la Méditerranée orientale et plus récemment le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Nagorny Karabakh.
Emmanuel Macron avait affirmé en septembre que « le peuple turc, qui est un grand peuple, mérite autre chose. » Des propos condamnés par la Turquie qu’elle a perçus comme une tentative de dresser le peuple turc contre le président Erdogan. Ce dernier a répliqué, à son tour, en suggérant Emmanuel Macron de « faire des examens de santé mentale », en raison de son attitude envers « des millions de membres de communautés religieuses différentes. »
Hacen Guenoun