Tunisie : Kaïs Saïed accuse les islamistes de s’attaquer à l’Etat
Le président tunisien, Kaïs Saïed, ne prend pas de gants pour accuser “des parties à référentiel islamique” de s’attaquer à l’Etat. Il leur prête même des velléités de recourir “aux assassinats, aux meurtres et à l’effusion du sang.”
Saied s’exprimait dans une allocution diffusée sur la page Facebook de la Présidence tunisienne, alors qu’il présidait, au Palais de Carthage, une cérémonie de signature d’une Convention portant distribution d’aides sociales aux familles démunies et à revenu limité, impactées par les retombées de la COVID-19.
Les parties participant à la Convention sont les ministères des Affaires sociales, de l’Economie et des Finances, des Technologies de la communication, la Banque centrale, la Poste tunisienne, la Banque de l’Habitat, la Banque nationale Agricole, la Société tunisienne de la Banque, Tunisie Télécom, l’entreprise Viamobile, et la Société Monétique Tunisie.
« Pour ceux-là, qui évoquent, nuit et jour, l’honneur des gens, qui mentent et qui revendiquent comme référentiel l’Islam, ils doivent se rappeler la Parole de Dieu », a dit Saied.
« Ils sont loin de l’Islam et des préceptes de l’Islam. Comment peuvent-ils s’en prendre à l’honneur des femmes et des hommes et mentir? Le mensonge est un outil de la politique », a-t-il ajouté.
« Je connais parfaitement leurs manigances et je leur dis que je n’ai peur que du “Très-Haut” (Dieu), en dépit de leurs tentatives qui peuvent atteindre le seuil de penser aux assassinats, aux meurtres et à l’effusion du sang », a renchéri Saied.
« Ils pensent aux assassinats et au sang. Je passerai aujourd’hui ou demain si je meurs en martyr à l’au-delà et à l’autre rive de l’existence, auprès du Juste. La voie du Vrai est difficile et est des plus ardues, mais le Vrai est un des noms du Tout-Puissant », a indiqué Saied dans une allusion faite à la tentative de l’assassiner.
« Ils ont l’habitude de s’activer dans les ténèbres, de procéder aux actes de trahison, tout en incitant les pays étrangers à nuire aussi bien à leur patrie que contre le président de la République, mais de nombreuses capitales ont fait preuve de compréhension et saisi que nous ne sommes pas des assoiffés de sang, ni de ceux qui pensent aux explosifs et encore moins des poseurs de bombes », a-t-il relevé.
A.A./Agences