Transfert illicite de devises : l’Espagne réceptacle de l’argent sale algérien
La levée du secret bancaire par la banque centrale espagnole, Banco de España, révèle la réalité glaçante de l’ampleur du transfert illicite de capitaux mal acquis depuis l’Algérie.
Des hommes d’affaires, ainsi que des responsables politiques algériens sont épinglés. En plus des dépôts suspects, ils sont classés à la cinquième place des ressortissants étrangers ayant acquis le plus de biens immobiliers en Espagne.
Une liste noire a d’ailleurs été élaborée par les autorités algériennes, grâce à la collaboration des banques «La Caisa» de Barcelone, «Banco Poplar» de Pasbagnol et le groupe bancaire « Santander », a révélé Echourouk hier lundi, citant des sources bien informées. Sans pour autant avancer de chiffres sur les sommes détournées, le média a précisé que ces transferts avaient atteint leur paroxysme entre 2015 et 2019.
En plus d’avoir transféré des fonds considérables à travers les ports et aéroports algériens, dont le volume a augmenté de 21% entre 2017 et 2019, les personnes blacklistées ont acquis de somptueuses demeures dans le Sud de l’Espagne, notamment à Murcie, Malaga, Marbella et Grenade, souligne la même source.
Ces Algériens sont classés à la cinquième place derrière les Britanniques, les Français, les Allemands et les Marocains, dans l’acquisition des biens immobiliers en Espagne l’année dernière, malgré la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19.
M. M.