Solidarité avec le journaliste Rabah Karèche : sit-in devant le siège du quotidien Liberté
Des journalistes, des militants politiques et des défenseurs des droits de l’Homme ont observé, aujourd’hui, un sit-in devant le siège du quotidien Liberté pour réclamer la libération de Rabah Karèche, correspondant du journal à Tamanrasset, actuellement incarcéré.
Initiée par le collectif de son journal, l’action a été une occasion pour des professionnels de la presse « d’alerter sur la situation extrêmement difficile que traversent les journalistes en Algérie ». Brandissant des pancartes et des portraits de notre confrère placé en détention provisoire il y a plus d’une semaine, les participants à ce rassemblement ont réclamé « la libération de leur confrère », « le respect de la liberté de la presse », « la cessation du harcèlement des journalistes » et « l’indépendance de la justice ».
« Le journalisme n’est pas un crime » et « pour le respect de la liberté de la presse », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les protestataires. « Rabah Karèche a été victime d’un harcèlement qui dure depuis plusieurs mois en raison de son travail et ses écrits sur les problèmes dont souffrent la population de Tamanrasset », affirment ses collègues au quotidien Liberté, qui dénoncent « une tentative de la part des autorités judiciaires de présenter son dossier comme une affaire de la cybercriminalité ». « C’est faux. Notre collègue ne partageait sur les réseaux sociaux que des articles qu’il a publiés dans le journal », int-ils assuré.
Pour rappel, Rabah Karèche a été présenté, le 19 avril dernier, devant la justice après avoir passé une nuit en garde à vue au commissariat central de Tamanrasset. Il est poursuivi pour les chefs d’inculpation de « création et gestion d’un compte Facebook pour publication d’informations ayant pour but de répandre le racisme et la haine dans la société », « publication et diffusion au public de fausses informations pouvant porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public » et « usage de n’importe quel moyen pour atteinte à l’unité nationale en dehors des articles 77 et 78 du code pénal ».
Boualem Rabah