Se disant victime d’acharnement: Saad Eddine Merzoug fait part de son intention de démissionner
Figure de proue de la révolte des magistrats lors du Hirak, Saad Eddine Merzoug, porte-parole du Club des magistrats (non agréé), a verbalement présenté sa démission hier lors de sa comparution devant le Conseil suprême de la magistrature (CSM).
« Cette démission formulée verbalement est une réaction aux mesures arbitraires dont il a fait l’objet », a précisé Radio M, citant un membre du collectif de défense. La même source a indiqué que « ça fait 14 mois que le juge a été suspendu de son travail et privé de son salaire. »
Lors de sa plaidoirie, Saad Eddine Merzoug a adressé une requête aux membres du CSM, réclamant un acquittement et une réhabilitation, ou une radiation. Il l’a d’ailleurs qualifié de « peine d’exécution professionnelle. »
À la clôture de l’audience, le Conseil suprême de la magistrature a retenu une sanction de six mois de suspension, avec versement de la moitié de ses salaires gelés. Une sentence rejetée par M. Merzoug qui a verbalement présenté sa démission .
« Le ministère de la Justice a tenté de monter un dossier contre moi en évoquant, notamment, une soi-disant histoire de vice de forme dans un dossier que j’ai traité », a-t-il confié au quotidien Liberté.
Pour le juge, il n’y a nul doute que son engagement avec le mouvement populaire est la raison de la cabale dont il fait l’objet. « Je persiste à considérer que ce dossier est monté juste pour me punir pour mes prises de positions politiques », a-t-il clamé.
Il convient de préciser que Saad Eddine Merzoug devra comparaitre une nouvelle fois devant les membres du CSM pour s’expliquer sur ses « activités politiques et ses posts sur les réseaux sociaux. »
M. Mansour