Scandale de corruption à l’OAIC : plusieurs cadres placés sous mandats de dépôt
Plusieurs anciens hauts cadres de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ont été placés sous mandat de dépôt durant les deux derniers jours. Ils sont poursuivis pour “corruption, dilapidation des deniers publics et espionnage économique”.
Dans le cadre d’une enquête sur le scandale qui secoue l’office depuis plusieurs mois, le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné hier jeudi le placement en détention provisoire de l’ancien inspecteur général de l’OAIC.
Ce dernier est accusé « d’espionnage économique », « d’atteinte à l’économie nationale » et « d’obtention de privilèges indus en contrepartie d’octroi de marchés publics. »
Le mis en cause, ancien directeur du commerce extérieur à l’OAIC, supervisait directement l’opération d’importation du blé.
L’enquête menée par la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers a révélé l’existence de relations douteuses entre le concerné et une entreprises françaises exportant du blé vers l’Algérie.
Les enquêteurs ont même retrouvé un bouclier honorifique donné par une autorité française chargée du développement des exportations agricoles à l’ex-inspecteur de l’OAIC.
Mercredi dernier, le juge d’instruction près le tribunal de Guelma avait placé sous mandat de dépôt l’ex-directeur général de l’OAIC, Abderrahmane Bouchahda, et huit autres responsables locaux de l’office.
Les prévenus sont accusés « de dilapidation de fonds publics, d’abus de pouvoir et d’octroi d’avantages indus. »
Pour rappel, Abderrahmane Bouchahda a été démis de ses fonctions en novembre dernier en raison de son implication dans l’affaire d’importation de 40 000 tonnes de blé avarié en provenance de Lituanie.
Boualem Rabah