Ressources en eau: l’Algérie risque d’avoir soif
Une vingtaine de wilayas connaissent des perturbations en alimentation en eau. Cette crise risque de durer et même de s’aggraver pour plusieurs raisons.
Le manque de pluviométrie, l’augmentation de la consommation, le gaspillage et le manque d’entretien des barrages pourraient avoir de graves conséquences. La crise risque de s’étendre dans la durée et toucher de plus en plus de wilayas.
Ce véritable casse-tête suscite les craintes des spécialistes du secteur qui ne cessent, depuis des mois, de tirer la sonnette d’alarme. C’est encore une fois le manque de la pluviométrie et l’érosion interne des barrages provoquée par des épisodes de sécheresse fréquents, en plus des vents qui touchent l’Algérie depuis quelques années qui posent problème.
Le régime pluviométrique irrégulier, la sécheresse et les vents, additionnés à l’envasement des barrages ces deux dernières années, ont considérablement impacté le volume d’eau des retenues. Les perturbations dans l’alimentation en eau potable sont donc une conséquence directe de ces facteurs réunis.
Ainsi, les 95 barrages que compte l’Algérie dont cinq sont en cours de réalisation ne sont plus suffisants pour subvenir aux besoins en eau de la population. L’État prévoit d’ailleurs d’atteindre les 139 barrages d’ici 2030, mais cela garantir a-t-il la disponibilité de l’eau ? Certains experts affirment que non.
Les pouvoirs publics se retrouvent donc face à une équation difficile. L’optimisation de la gestion de l’eau est l’une des options possibles pour une meilleure gestion et un partage équitable de cette ressource. Des solutions devront être trouvées pour réduire le gaspillage dans les foyers, mais aussi dans le secteur agricole et industriel.
Malgré les multiples annonces faites régulièrement par les responsables, rien de concret n’a été mis en œuvre sur le terrain pour optimiser la consommation de cette ressource qui devient de plus en plus rare.
M. Mansour