Reconnaissance de l’assassinat d’Ali Boumendjel: Marine Le Pen tempête contre Emmanuel Macron
Marine Le Pen, présidente du parti français d’extraction fasciste, le Rassemblement national (RN), voit rouge après la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître que le militant nationaliste algérien Ali Boumendjel avait été «torturé et assassiné» par l’armée française.
« Alors que le communautarisme et l’islamisme progressent et se nourrissent de nos faiblesses, Macron continue d’envoyer des signaux désastreux de repentance, de division et de haine de soi…Il faut vite renouer, au sommet de l’Etat, avec la fierté d’être français ! », a tweeté hier mercredi la dirigeante du parti d’extrême-droite.
Pour sa part, l’ancien numéro deux du RN et actuel maire de Perpignan, dans le sud-ouest de la France, Louis Aliot, d’origine pied-noir, abonde dans le même sens que Marine Le Pen, estimant que « la repentance à outrance générera une exacerbation des tensions mémorielles. » « L’accusation permanente de la France contribue à la fracture nationale qui gangrène le pays. Le rapport Stora est une arme idéologique aux conséquences incalculables », a ajouté l’édile qui annonce lancer le 19 mars dans sa ville une exposition de « rétablissement de la vérité » sur la guerre d’Algérie « et les atrocités commises par le FLN et ses complices ». « Que monsieur Macron vienne voir la réalité en face des crimes commis contre les pieds-noirs et harkis ! », a affirmé l’élu RN.
Et de poursuivre : « La boîte de Pandore est ouverte et l’effet boomerang aussi car ce crime a été commis sous un gouvernement socialiste, celui de Guy Mollet. Les ministres s’appelaient à l’époque Mitterrand et quelques autres. »
Pour rappel, le président Macron a reconnu mardi que l’avocat et dirigeant nationaliste algérien Ali Boumendjel avait été « torturé et assassiné » par l’armée française pendant la guerre d’Algérie en 1957, un geste recommandé dans le rapport de l’historien Benjamin Stora.
Le président français s’est engagé à prendre des « actes symboliques » pour tenter de réconcilier les deux pays, mais a exclu toute « repentance » et « excuses ».
Hacen Guenoun