Rapport de l’ONU sur les droits de l’Homme en Algérie: un conseiller de Tebboune réagit
Le conseiller du chef de l’Etat chargé de la société civile, Nazih Berramdane, a commenté aujourd’hui le contenu du rapport du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme qui avait appelé vendredi les autorités algériennes à cesser «immédiatement les arrestations des manifestants du Hirak.»
Dans une déclaration à la Radio nationale, M. Berramdane a estimé que « ces rapports se basent sur des sources qui ne sont pas divulguées, ainsi que sur des rapports parallèles élaborées par des associations et des personnalités d’autres pays. »
Pour lui, « ces rapports ont un seul objectif qui est la destruction du pays ». « L’Algérie a maintenu sa stabilité grâce à ses enfants et il y a une minorité qui veut contrecarrer cette stabilité parce qu’ils savent qu’elle ne les sert pas », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué rendu public vendredi dernier, rappelons-le, le Haut-commissariat de l’ONU avait demandé aux autorités algériennes de mettre immédiatement fin aux violences contre des manifestants pacifiques et d’arrêter les détentions arbitraires.
« Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratique Hirak », a déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut-commissariat de l’ONU.
Ce dernier avait fait état de « rapports crédibles » selon lesquels près d’un millier de personnes ont été poursuivies pour avoir participé au mouvement Hirak ou pour avoir publié des messages critiques à l’égard du gouvernement sur les réseaux sociaux, mais aussi qu’au moins 32 individus sont actuellement détenus pour l’exercice légitime de leurs droits fondamentaux, et certains d’entre eux sont passibles de longues peines, tandis que d’autres sont toujours en détention provisoire. »
« Le Haut-commissariat a aussi reçu des allégations de torture et de mauvais traitements en détention, y compris de violences sexuelles », avait-il ajouté.
Boualem Rabah
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