Procès Karim Tabbou : le procureur de la République requiert trois ans de prison ferme
Le procureur de la République, près le tribunal de Tipaza, a requis, aujourd’hui, trois ans de prison ferme et 100 000 DA d’amende contre le porte-parole de l’UDS, Karim Tabbou, dont le procès s’est ouvert aujourd’hui, après plusieurs reports.
Accusé « d’atteinte au moral de l’armée », Karim Tabbou comparait, dans cette affaire, libre. Il s’agit de la première affaire pour laquelle il avait été arrêté au début du mois de septembre 2019. Placé en détention, l’homme a été remis en liberté provisoire par la juge près la Cour de Tipasa.
Mais il a été arrêté, le lendemain, et présenté à nouveau devant le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger qui avait décidé de le poursuivre, à nouveau pour des chefs d’accusation similaires et de le placer en détention.
Après près de six mois passés en prison, son procès dans cette deuxième affaire a été programmé à la fin du mois de février dernier, et le juge près le tribunal de sidi M’hamed l’avait condamné à un an de prison, dont six mois ferme. Il devait alors quitter la prison le 26 mars 2020. Mais le juge près la Cour d’Alger avait décidé autrement. Suite à un appel du parquet, un procès en appel a été programmé à la veille de sa sortie de prison, selon les avocats, en catimini.
Et le porte-parole de l’UDS qui avait refusé d’être jugé sans la présence de ses avocats a eu un malaise en pleine audience. Malgré cela, le juge a décidé de maintenir le procès et de prononcer un verdict condamnant Karim Tabbou à 1 an de prison ferme, synonyme de son maintien en détention.
Il n’a été remis en liberté qu’en juillet suite à un pourvoi en cassation contre la décision de la Cour d’Alger, introduit par ses avocats auprès de la Cour suprême. Ainsi, cette affaire sera rejugée. Peut-être juste après le procès d’aujourd’hui.
Boualem Rabah