Près de 40% de hausse depuis le 1er janvier : l’envolée des prix des produits alimentaires
En l’espace de quelques jours, certains produits alimentaires de large consommation ont vu leur prix bondir de près de 40%.
« Ces surprenantes hausses de prix sont franchement exagérées », a estimé le président de l’association de protection des consommateurs (APOCE), Mustapha Zebdi, qui explique que ni la crise sanitaire, ni la chute de la valeur de la monnaie nationale, et encore moins les dispositions de la loi de finances ne peuvent justifier une telle envolée.
Selon le président de l’APOCE cette envolée des prix a débuté le 1er janvier. Il ne s’agit, à son sens, pas dune décision fortuite, mais d’un acte planifié, puisque tous les commerçants ont revu les prix de leurs produits à la hausse d’une manière synchronisée.
Certains observateurs n’ont pas manqué de souligner qu’aucune décision fiscale, ni aucune augmentation de carburants ne sont susceptibles d’impacter immédiatement les prix de tous ces produits en grande partie importés.
Même la dévaluation du dinar qui a atteint les 11% rapport au dollar, n’aurait pas dû l’impacter les prix dans l’immédiat. Les produits qui ont vu leurs prix s’envoler ont été importés en 2020 et la dévaluation en vigueur durant cette période a été largement répercutée sur les prix finaux.
Pour se défendre, les commerçants évoquent en général les augmentations pratiquées aux prix des matières premières importées. Un argument qui, là aussi, ne tient pas la route, car ces augmentations ne justifient aucunement des augmentations des prix des produits alimentaires de l’ordre de 40%.
« Le gouvernement doit intervenir pour contrôler et comprendre ce qui s’est réellement passé et sanctionner ceux qui ont versé dans la spéculation. Une solution doit être impérativement trouvée pour éviter la faillite des Algériens », a appelé M. Zebdi, soulignant que cette déferlante inflationniste pourrait provoquer une grogne, si ce n’est autre chose.
M. Mansour