Pétrole: deux géants américains de la finance prévoient un retour prochain à un baril à 100 dollars
Un baril de pétrole à 100 dollars ? Cela n’est pas une vue de l’esprit, selon les deux géant américains de la finance Goldman Sachs et JPMorgan Chase.
Les prévisions très optimistes de ces deux banques s’appuient sur une augmentation quasi-certaine de la demande pétrolière après la crise sanitaire, a rapporté le site spécialisé OilPrice mardi, rappelant que la production pétrolière a chuté de 10 millions de barils journaliers en 2020, en raison de la pandémie.
« Nous allons manquer de pétrole avant de ne plus en avoir besoin dans les années à venir », explique, dans ce cadre Christian Malek, directeur du département pétrole et gaz de JPMorgan, cité par le Financial Times, ajoutant: « Nous pourrions voir le pétrole atteindre, voire dépasser, 100 dollars le baril. »
Ce qui suscite cet optimisme des deux grandes banques, c’est la perspective d’un plan de relance de l’économie américaine comprenant notamment une enveloppe destinée aux catégories les plus modestes de la population.
Goldman Sachs avance l’idée selon laquelle ce plan va créer « une consommation significative et intensive de brut » puisque ces catégories de la population ne roulent pas en voitures électriques, mais en voitures avec moteur à combustion.
Pour sa part, l’expert Arjun Murti se montre sceptique quant à un baril à 100 dollars, qualifiant ces prévisions de « prématurées », bien que possibles. « Il y a encore des obstacles à franchir, mais beaucoup de choses seront décidées par la force de la demande », explique-t-il.
M. Mansour