Patrimoine scientifique: plus de 430 météorites appartenant à l’Algérie conservées en France
C’est un véritable trésor appartenant à l’Algérie que cache le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris. Il s’agit d’un ensemble d’objets du système solaire.
Selon un inventaire des biens algériens détenus en France, pas moins de 431 météorites appartenant à l’Algérie sont recensées dans la rubrique «Météorites» de la base de données du MNHN de Paris. Leur nombre doit certainement être encore plus important puisque dans cet inventaire, ne figurent que les spécimens informatisés et non l’intégralité des collections du muséum.
Ces météorites ont été trouvées à plusieurs endoits du sud algérien, tels Tiberrhamim, Akhricha, Bou Hadid, Ouallen, Tadjera, Selnourak, Zerhamra, Aumale, Hassi-Jekna, Ikraren, Bir Rebaa, Acfer et dans le désert de Tanezrouft. Le spécimen Isoulane-n-Amahar, trouvé le 19 mai 1945, s’avère être un fragment d’astéroïde polyvalent. En se retrouvant sur notre planète à la suite d’une violente collision, le bolide provient, après analyses, de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter.
Une autre météorite métallique d’un peu plus de 500 kg, est tombée au XIVe siècle prés de Tamentit, au sud d’Adrar, et qui gisait à demi-enfouie dans le sable, a été découverte en 1864. Les colons la firent transporter ensuite au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris en 1927, où elle se trouve jusqu’à nos jours sous la référence «MNHN-GT-1577, poids 500 000 grammes, météorite origine Tamentit, classification de météorite IIIAB, date de chute 1864. Origine Algérie».
Hacen Guenoun