Près de 250 000 hectares de terres illégalement attribuées sous Bouteflika : la saignée !
Les oligarques qui orbitaient autour de la sphère dirigeante sous Bouteflika, ont bénéficié, de façon tout à fait illégale, de quelque 250 000 hectares de terres agricoles déclassifiées, selon les enquêtes menées à ce jour.
Cette distribution à tout va a pu se faire grâce à une déclassification des terrains pour leur ôter leur caractère agricole, le but étant de les mettre à la disposition des oligarques ayant noué de solides relations avec la sphère du pouvoir, rapporte Le Soir d’Algérie, précisant que les procédures ont été effectuées de manière totalement illégale.
Parmi ceux qui ont bénéficié des largesses du régime de Bouteflika, deux noms reviennent de façon récurrente. Il s’agit de Mahieddine Tahkout et Ali Haddad.
Le premier a, à titre d’exemple, bénéficié de quinze arrêtés de droit de concession pour investissement dans le foncier industriel pour une durée de trente-trois ans, et ce, en dépit de l’opposition de la Protection civile et de la Sonelgaz.
Lors du procès consacré à ce dossier, le magistrat a pu déterminer que la majorité des projets qui devaient être réalisés sur les parcelles cédées par l’État n’ont jamais vu le jour.
Pis, les contrats administratifs avaient été délivrés bien que des dettes vis-à-vis l’agence immobilière d’Alger n’ontt pas été épongées et un permis de construction a été octroyé sans respect aucun du cahier des charges.
Pourtant, les largesses dont a bénéficié Tahkout en matière de foncier sont incomparables avec celle dont a bénéficié Ali Haddad, assure la même source. Les terrains acquis se chiffrent à des milliers d’hectares (onze uniquement entre Alger, Tipasa et Boumerdès).
À Bab Ezzouar, Bir-Mourad-Raïs et Dar-el -Beïda, six terrains d’une superficie de 41 502 mètres carrés ont été répertoriés, alors que cinq autres assiettes, d’une superficie de 181 hectares, ont été dénombrées autour d’Alger, toujours selon la même source.
L’on garde également en mémoire le terrain de 50 000 ha qui lui avait été octroyé dans la wilaya d’El-Bayadh avant de lui être retiré en raison d’un litige ainsi que les douze autres terrains qui lui avaient été attribués dans la zone industrielle de Bouira.
M. Mansour