Normalisation entre le Maroc et Israël: réactions contrastées
Le deal passé par le roi Mohamed VI du Maroc avec le président américain sortant, consistant en la normalisation par Rabat des ses relations avec Israël contre la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par Washington, suscite de multiples réactions dans le monde. Elles oscillent entre soutien et condamnation.
L’annonce jeudi par le président américain Donald Trump de l’engagement du Maroc à normaliser ses relations avec Israël et de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire disputé du Sahara occidental a entraîné des réactions contrastées.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué un accord «historique», disant que son pays allait «mettre en place des bureaux de liaison, puis des relations diplomatiques directes et des vols directs entre les deux pays».
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a dénoncé cette nouvelle normalisation entre un pays arabe et Israël. «C’est un péché politique qui ne sert pas la cause palestinienne et encourage l’occupation (nom donné par les responsables palestiniens à Israël) à continuer de nier les droits de notre peuple», a réagi Hazem Qassem, son porte-parole. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n’a pas fait de commentaires pour l’heure.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est lié depuis 1979 par un traité de paix avec Israël, s’est lui félicité de l’annonce américaine. Il a salué un «pas important vers davantage de stabilité et de coopération régionale» au Moyen-Orient.
L’Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, a dit se «réjouir» de cette normalisation, comme celles des semaines passées. «Maintenant, il reste à résoudre le problème de la paix entre les Israéliens et les Palestiniens et il reste à résoudre la position sur le Sahara occidental», a indiqué le ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez. Le Front Polisario et le gouvernement sahraoui «condamnent dans les termes les plus forts le fait que (…) Donald Trump attribue au Maroc ce qui ne lui appartient pas», à savoir la souveraineté sur le Sahara occidental, a indiqué le ministère sahraoui de l’Information.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres «pense (…) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité».
A.A./Agences