Moyen-Orient : les monarchies du Golfe unies contre le Liban
Bahreïn emboîte le pas à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis et demande à ses ressortissants présents au Liban de quitter immédiatement le pays, annonce son communiqué officiel.
Cette décision intervient alors que les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et le Koweït ont suivi l’Arabie Saoudite et annoncé le renvoi de l’ambassadeur du Liban en poste dans leurs pays, le Qatar et le sultanat d’Oman tentent aujourd’hui une médiation pour tenter de circonscrire la crise politique.
Pour sa part, l’Arabie Saoudite a accordé au Liban un ultimatum de de jours pour obtenir le renvoi du ministre de l’information. Cependant, cette démission pourrait amener à la démission des ministres du gouvernement Mikati III en l’absence de déclaration gouvernementale nécessaire pour définir les tâches de chaque ministres en cas de cabinet démissionnaire.
Des sanctions économiques ou politiques visant des personnalités libanaises dont certaines de premier plan pourraient être ainsi annoncées par le royaume saoudien d’ici à l’expiration de cet ultimatum.
Par ailleurs, l’Arabie Saoudite pourrait demander à ses alliés locaux du Courant du Futur et des Forces Libanaises dont l’ambassadeur avait rencontré le dirigeant avant son départ du Liban de démissionner du parlement.
Georges Cordahi avait accusé alors l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis d’agression contre le Yémen, allusion aux opérations militaires saoudiennes et émiratis qui visent depuis 2014 principalement les rebelles chiites houthis dans une interview diffusée le 5 août dernier. Le ministre libanais a depuis reconnu “sa faute”, estimant qu’il fallait replacer ses propos dans le contexte “d’amour” au peuple saoudien et yéménite.
Pour sa part, l’Arabie saoudite avait considéré ces propos comme une insulte à son égard, rappelant que Riyad considère les Houthis comme une menace à la sécurité et à la stabilité régionale.
A.A./Agences