Mouture du projet de loi électorale: contrôle des financements de la campagne, parité hommes/femmes et candidature des jeunes de moins de 35 ans
La commission d’Ahmed Laraba chargé d’élaborer le projet de loi électorale a libéré la première mouture du texte. Adressé, depuis hier, aux partis politiques, le document propose une série de nouveautés. De plus de 300 articles, le texte, dont nous détenons une copie, consacre un important chapitre au contrôle des financements des campagnes électorales pour les locales, les législatives et la présidentielle.
Voulons mettre un terme à l’argent sale en politique, la commission Laraba suggère plusieurs mécanismes pour tenter de suivre à la loupe la provenance de l’argent de la campagne électorale et les dépenses des candidats. Le texte prévoit aussi une aide de l’État aux candidats jeunes. Celle-ci porte notamment sur la location des salles des meetings, l’affichage et des QG de campagne.
Concernant les listes de candidatures, cette mouture impose la parité hommes/femmes sur les listes électorales pour les législatives et les locales. Seulement la parité n’est pas obligatoire pour les communes de moins de 20 000 habitants. Le texte oblige aussi les partis à consacrer un tiers (1/3) des places sur les listes de candidatures aux différentes élections aux jeunes de moins de 35 ans. Et chaque liste qui ne respecte pas cette dernière obligation sera carrément invalidée.
La mouture proposée par la commission Laraba maintient, cependant, les parrainages des électeurs ou des élus pour les listes de candidatures présentées par des partis n’y ayant obtenu 4% des suffrages lors des précédentes élections ou celles présentées par des nouveaux partis et des indépendants.
Concernant l’élection présidentielle, le document impose aux candidats à la candidature de déposer une caution auprès du trésor public qui ne sera restituée au concerné que dans le cas où il obtient les 50 000 parrainages des électeurs répartis sur 25 wilayas. Cette mesure vise notamment à mettre un terme aux candidatures folkloriques à laquelle a assisté l’opinion nationale en 2014 et 2019.
Boualem Rabah