Littérature : “Fahla”, premier roman algérien en “dardja”
Fait inédit : un roman, “Fahla” en l’occurrence, du sociologue, essayiste, chroniqueur et professeur d’anthropologie linguistique à l’université d’Oran, Rabeh Sebaa, entièrement rédigé en dialectal algérien, la “dardja”, est venu enrichir la palette littéraire algérienne. Il est désormais sur le marché.
Paru aux éditions Frantz-Fanon, ce roman se veut une radioscopie d’une société bigote, noyée dans “les fausses valeurs religieuses érigées en dogme”, en quête de libération. La femme, à la fois maillon le plus fragile et source de toutes les subversions, en est l’épicentre.
Décliné en arabe dialectal, « Fahla » comporte deux versions : une en caractères latins et l’autre en caractères arabes.
Dans une déclaration à l’APS, Rabah Sebaa a affirmé que « l’algérien n’est pas un arabe dégradé. ou un arabe périphérique. l’algérien est une lengue à part entière. l’algérien est une lengue avec sa grammaire, sa syntaxe, sa sémantique et toute sa personnalité linguistique ».
L’éditeur, quant a lui, fait part d’une grande ambition : jeter le premier jalon d’une littérature algérienne rénovée, exprimée dans la langue de communication de la majorité des Algériens.
Rachid A.