Leurs avocats tirent la sonnette d’alarme: l’état de santé de Drareni et Nekkaz se dégrade
L’état de santé du journaliste Khaled Drareni et de l’activiste politique Rachid Nekkaz, tous deux détenus à la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipasa, se détériore. L’avocate Nabila Smaïl, membre du collectif de défense, tire la sonnette d’alarme, tout en dénonçant l’arbitraire dont ils font l’objet.
Dans un entretien accordé à TSA, l’avocate s’alarme de la détérioration de l’état de santé physique et psychologique des deux détenus. Me Nabila Smaïl a rendu visite aux deux détenus hier mardi. Cette dernière a constaté que Khaled Drareni et Rachid Nekkaz « s’alimentent mal et sont privés du panier alors que du point de vue de la loi, c’est leur droit le plus absolu », a-t-elle indiqué.
Evoquant le cas de Khald Drareni, l’avocate a fait savoir que le journaliste se plaint de la qualité de la nourriture qu’il juge « infecte ». Il se plaint également du froid.
Le journaliste est également privé de journaux, de livres relatifs au Code pénal et d’accès au texte de la Constitution, pourtant disponibles dans la bibliothèque de la prison.
Selon Me Smaïl, c’est le cas de Rachid Nekkaz qui est le plus inquiétant. « Pour Nekkaz, c’est une catastrophe. Il nous a raconté qu’il consulte un psychologue, qu’il est mis dans un compartiment réservé aux condamnés pour terrorisme. Or, ces derniers l’empêchent de dormir et font du vacarme toute la nuit », a raconté Me Smaïl à TSA, expliquant que l’activiste souffre également de problèmes de santé.
L’avocate estime que le détenu est maintenu en prison arbitrairement. « Nekkaz s’est vu renouveler le 5 avril dernier son mandat de dépôt, soit 24 heures après son expiration. La Chambre d’accusation a renouvelé le mandat de dépôt de façon antidatée, ce qui est une grave violation de la loi. Et aux yeux de cette loi, Rachid Nekkaz est en détention arbitraire et abusive, sa détention est hors la loi », a-t-elle martelé.
M. Mansour