Législatives: le FFS opte pour le boycott
Le Front des forces socialistes (FFS) ne participera pas aux élections législatives du 12 juin prochain. La décision a été prise hier samedi à l’unanimité des membres du Conseil national, après plusieurs heures de débat.
« Les conditions de la tenue du prochain scrutin législatif du 12 juin ne sont pas réunies. Les élections ne constituent pas la solution à la crise multidimensionnelle que vit le pays », a déclaré le premier secrétaire national du parti Youcef Aouchiche, qui a lu la résolution du Conseil national.
Le parti a de nouveau interpellé « le pouvoir pour prendre les mesures permettant au peuple algérien le libre exercice de son droit à l’autodétermination », pour garantir « le respect des libertés fondamentales, l’accès équitable aux médias à tous les acteurs politiques et sociaux. »
M. Aouchiche a également réclamé « l’ouverture d’un dialogue sans exclusive comme proposé par la Convention nationale du FFS, pour convenir d’un programme politique, économique et social consensuel, avec un calendrier et un contrôle d’exécution, répondant aux revendications populaires et l’organisation d’élections propres, honnêtes et transparentes. »
Soulignons, cependant, que de fortes tensions existaient au sein du plus vieux parti d’opposition depuis la fameuse visite menée par des membres de sa direction au palais présidentiel d’EL Mouradia le 13 février dernier. Des tensions exacerbées par les propos incendiaires contre le Hirak, tenus par Samir Bouakouir, le conseiller du premier secrétaire du parti.
Certains cadres du FFS considèrent que cette décision de boycott des prochaines législatives a été obtenue grâce aux pressions exercées par la base.
M. Mansour