Khaoula Taleb Ibrahimi: “Les langues étrangères ne sont pas une menace pour la langue maternelle”
Khaoula Taleb Ibrahimi, linguiste et professeure à l’université d’Alger, affirme que l’apprentissage des langues étrangères à l’école ne constitue pas une “menace” pour les langues maternelles des apprenants.
Intervenant avec des universitaires lors d’une rencontre organisée dimanche par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, la conférencière a plaidé pour la mise en œuvre d’une politique éducative ouverte sur le monde et les sociétés développées, et pour une rupture avec les “idéologies stériles”.
Pour elle, l’école est un “instrument de libération” et un “creuset” pour l’apprentissage des langues et des savoirs et cultures qu’elles véhiculent. Khaoula Taleb Ibrahimi a également indiqué que l’accès aux connaissances et savoirs exprimés dans les différentes langues repose sur l’enseignement multilingue, incluant les langues nationales.
De son côté, le chercheur universitaire Abderazak Dourari a abondé dans le même sens en focalisant sa communication sur l’importance du “plurilinguisme précoce” qui permet, selon lui, un apprentissage rapide des autres langues. Il a en outre insisté sur la mise en œuvre de programmes d’enseignement en langues maternelles.
Par ailleurs, l’universitaire a appelé à l’introduction dans les écoles des savoirs et sciences en tenant compte de la langue maternelle des apprenants.
Hacen Guenoun