Le verdict est tombé ce jeudi dans le procès en appel du financement occulte de la campagne électorale pour le cinquième mandat et des usines de montage automobile. Les deux anciens Premier ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, plusieurs autres ministres, ainsi que des oligarques ont été condamnés à de lourdes peine de prisons.  

Le juge de la Cour d’Alger a confirmé la peine de 15 ans de prison assortie d’une amende d’un million de dinars prononcée en première instance contre Ahmed Ouyahia. Idem pour Abdelmalek Sellal qui a vu sa peine de 12 ans de prison confirmée. L’ancien Premier ministre devra également s’acquitter d’une amende d’un million de dinars.

Dans le dossier des usines de montage, Ali Haddad, Ahmed Mazouz et Hassan Larbaoui, ont été condamnés à une peine de quatre ans de prison ferme. Le juge a confirmé les amendes prononcées en première instance contre les trois accusés et a prononcé des sanctions supplémentaires sous forme d’amende. Ahmed Mazouz devra payer 39 milliards et 750 millions de centimes et Hassan Larbaoui, 87 milliards et 827 millions de centimes.

S’agissant de l’homme d’affaires Mohamed Baïri, la Cour d’Alger a confirmé la peine de trois ans de prison prononcée en première instance. Ce dernier devra également s’acquitter d’une amende de 650 millions de centimes.

La saisie de tous les fonds obtenus illégalement, les avoirs gelés ainsi que tous les biens immobiliers et mobiliers de ces oligarques a été ordonnée par la Cour.

De son côté, l’ancien ministre Youcef Yousfi a écopé d’une peine de trois ans de prison avec abandon de l’accusation de « corruption ». Mahdjoub Bedda a, quant à lui, vu sa peine de deux ans de prison confirmée. L’ancien ministre de l’Industrie a également été acquitté des l’accusations de « conflit d’intérêts » et de « corruption ».

M. Mansour