Justice : l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Zitout, Aboud et Amir DZ
Le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais a émis un mandat d’arrêt international contre les accusés Zitout Mohamed Larbi, Aboud Hichem, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah, poursuivis dans une affaire d’ « atteinte à l’ordre public » et « la sécurité et la stabilité de l’État ». L’affaire est en lien avec l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt d’un certain Mansouri Ahmed.
Larbi Zitout est poursuivi pour « gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle ».
Hicham Aboud, Amir Boukhors (Amir DZ) et Mohamed Abdellah sont poursuivis pour « adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle ».
Selon un communiqué du bureau du procureur répercuté par l’APS, cette affaire serait en lien avec celle du « dénommé (M.A) qui utilisait des documents falsifiés pour retirer des pièces d’identité, des documents de voyages. Il a également créé des sociétés qui lui ont permis de bâtir un réseau de financement d’activités subversives à travers le mouvement Rachad ».
« Parmi les commanditaires figure Zitout Mohamed Larbi au sujet duquel les investigations ont prouvé plusieurs rencontres avec le dénommé (M.A) dans des pays voisins où il a reçu des sommes importantes utilisées sous le couvert des sociétés pour le financement des activités secrètes du Mouvement Rachad, notamment la location de biens pour abriter les réunions dudit mouvement ».
Selon la même source (M. A) était un membre du Front Islamique du Salut (FIS) « dissous au début des années 90 » ce dernier, a-t-on ajouté, « a rejoint les groupes terroristes et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile ».
« L’activité commerciale du dénommé (M.A) consistait dans l’importation et l’exportation de pièces détachées des imprimantes et d’achat et de vente de véhicules. Une société créée et financée par les fonds versés par Zitout Mohamed Larbi à travers un pays du voisinage d’un montant global de plus de 50.000 USD, une somme qui a été introduite sur le territoire national par des trafiquants activant au niveau des zones frontalières », a précisé la même source, indiquant que « Certains bénéfices ont été transférés vers les comptes personnels de Zitout Mohamed Larbi par d’autres intermédiaires, dont certains de nationalité étrangère, avec lesquels il a pris contact via les réseaux sociaux ».
Le communiqué indique, par ailleurs que « le suspect a également établi des contacts avec plusieurs autres personnes via les réseaux sociaux, dont Abderrahmane Kamel, Aboud Hichem, Boukhors Amir, El Merri Mohamed et Mohamed Abdellah ». Les investigations techniques, indique l’APS, « ont confirmé que le mis en cause avait établi réellement des contacts avec ses personnes afin de mettre sur pied des plans d’atteinte à l’ordre public notamment l’exploitation du Hirak que vit le pays dans l’objectif de le faire sortir de son caractère pacifique ».
Le dénommé (M. A) est poursuivi pour « appartenance à un groupe terroriste visant la sécurité et l’unité nationale, financement d’un groupe terroriste, faux et usage de faux, usage d’un nom d’un tiers dans des circonstances qui ont déterminé l’inscription d’une condamnation au casier judiciaire et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle organisée », précisé la même source.
Toujours selon le communiqué, le mis en cause « a reconnu l’ensemble des faits qui lui ont été reprochés, le juge d’instruction a ordonné son placement en détention provisoire ».
Z. Smaïl