Justice: Bachir Tartag rattrapé par les affaires Mme Maya et El Wafi Ould Abbès
L’ancien coordinateur des services de renseignements, le général Bachir Tartag, a été rattrapé par la justice dans deux affaires. Le tribunal militaire de Blida a ouvert une enquête pour faire la lumière sur la manière dont ont été saisies de grosses sommes d’argent aux domiciles de Mme Maya (fille supposée de Bouteflika) et d’El Wafi Ould Abbès, fils de l’ancien secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès.
Une enquête a donc été diligentée par le tribunal militaire de Blida sur les conditions dans lesquelles les fonds récupérés lors des perquisitions opérées par les éléments de ses services au domicile de Mme Maya, à Moretti, et à celui d’El Wafi Ould Abbès, au Club des Pins, a rapporté le quotidien El Watan ce mardi.
Les éléments présents dans le dossier ont amené le juge instructeur à ordonner une mise sous mandat de dépôt de l’ancien patron des services auquel on reproche le « non-respect de la procédure », précise la même source.
Les deux affaires dans lesquelles est impliqué Bachir Tartag avaient été prises en charge par la justice avant que les enquêtes ne prennent fin suite à des « Ordres », explique El Watan.
Dans l’affaire de Mme Maya, l’information judiciaire a été ouverte en février 2017, en vertu de laquelle une perquisition a été effectuée à la villa de la mise en cause, où 95 millions de dinars et 17 kg d’or ont été saisis, selon le parquet de Chéraga.
Les personnes impliquées avaient été relâchées et le dossier remisé dans un tiroir. Ce n’est qu’on juillet 2019 que cette affaire réapparut. Les mis en cause ont été entendus. Après quoi, un mandat de dépôt a été émis à leur encontre. L’argent saisi au domicile de Mme Maya a, selon El Watan, été gardé un moment en possesion du corps de sécurité ayant effectué la perquisition, avant d’être remis à la Banque centrale. Il s’agit pour le tribunal d’«une violation de la procédure», a précisé El Watan.
Même modus operandi dans l’affaire d’Ould Abbès. Comme dans celle de Mme Maya, le fils Ould Abbès a été interpelé à l’entrée du Club des Pins où il résidait, par des officiers de la sécurité intérieure en mars 2017. El Wafi venait d’encaisser la somme de 20 millions de dinars et 200 000 euros. Ce dernier monnayait les têtes de listes du FLN lors des législatives de 2017.
Son domicile avait également été perquisitionné et des documents récupérés. Contre toute attente, le mis en cause avait, lui aussi, fini par être relâché.
M. Mansour