Jil Jaddid: attaque en règle de Soufiane Djilali contre le Hirak
Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a attaqué sans ménagement le Hirak, accusant des parties agissant depuis l’étranger, de vouloir le mener sur la voie de la violence. Il a également défendu les positions de son parti très critiquées par les manifestants.
Intervenant ce mercredi, au forum Algérie-Aujourd’hui, organisé par la chaîne Beur TV, M. Djilali a défendu l’idée selon laquelle le Hirak a pris une autre forme. « Après la chute de Bouteflika, le Hirak s’était scindé en deux. Une partie a voulu s’engouffrer dans la brèche pour construire le changement et l’autre a opté pour l’anéantissement du régime.»
Sans évoquer la répression dont font l’objet les manifestants du Hirak et les multiples manœuvres pour le casser le mouvement de l’intérieur, le président de Jil Jadid a indiqué qu’« aujourd’hui, il a des dizaines de milliers de personnes qui continuent de manifester, alors qu’en 2019 ils étaient 20 millions. » « Où est passé le reste ? », s’est-il interrogé, avant de répondre que le Hirak de 2019 est différant du Hirak actuel.
S’agissant de quelques slogans qui font actuellement polémiques, il a dit que ceux-là sont dictés depuis « l’étranger. » « La même chose s’est produite en Libye. Ces mêmes personnes avaient incité les manifestants faire tomber le régime depuis Londres (…) est quand l’État s’est complètement effondré, ils n’ont pas eu à subir les conséquences du désastre, car ils sont restés à l’abri à Londres », a-t-il martelé.
L’intervenant a, dans le même contexte, estimé que « l’État doit respecter les gens qui sortent manifester pacifiquement, mais que son intervention devient inévitable quand son autorité est remise en cause à travers des actes ou des discours violents. »
« Quand on scande : “El bled Bledna O ndiro rayna” cela ne veut pas dire insulter, diffamer et calomnier les autres pour les faire passer pour des traitres», a-t-il dit, ajoutant que « ces slogans peuvent nous mener au chaos. »
S’agissant de la ligne politique de son parti, le patron de Jil Jadid a réitéré son attachement à la feuille de route électorale. À ce propos, il a affirmé que si un changement doit survenir, c’est par l’urne qu’il se produira.
M. Mansour