Immigration clandestine: des migrants de 42 nationalités africaines se trouvent sur le territoire national
L’expert des questions migratoires et des menaces dans le Sahel, Hacene Kacimi, qualifie le passage de l’Algérie de pays de transit pour les migrants clandestins à un pays d’installation de «menace pour la sécurité nationale.»
Hacene Kacimi a évoqué, dans une déclaration à l’APS, l’existence de « réseaux criminels » parmi les flux migratoires, à l’instar des réseaux exploitant les enfants dans le mendicité, qui est une forme de la traite des êtres humains.
« L’Algérie, qui était, par le passé un pays de transit pour les immigrés clandestins, est en passe de devenir un pays d’accueil en raison de la difficulté d’atteindre les pays de l’Union européenne (UE) qui ont fermé leurs frontières », a affirmé l’expert, assurant que l’Algérie « enregistre sur ses territoires plus de 42 nationalités d’immigrés clandestins africains. »
Hacene Kacimi explique par ailleurs, que « l’exploitation, par des réseaux d’immigrés clandestins, d’enfants nigériens et maliens dans la mendicité est une forme de la traite d’êtres humains », soulignant au passage que l’Algérie est en droit de lutter contre ce phénomène pour la protection de sa sécurité nationale. « Aucune ONG ni pays ne peut blâmer un Etat d’appliquer sa propre législation face à une menace à l’ordre général, et à la sécurité », a-t-il soutenu.
M. Kacimi n’écarte pas en outre une hausse des convois d’immigrés en provenance des pays du Sahel et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vers l’Algérie, car, estime-t-il, ces pays « ne sont plus en mesure de répondre aux besoins essentiels de leur population, ce qui met l’Algérie face à de grands défis, notamment dans le sud du pays. »
Hacen Guenoun