Il y a 64 ans: la grève des huit jours révélait au monde la face hiseuse du colonialisme (photos+vidéo)
Il y a 64 ans, la grève des huit jours révélait au monde la détermination du peuple algérien à sortir de la longue nuit coloniale. Elle constitue une date de première importance dans l’histoire de la guerre de libération.
Ordonnée par le Comité de coordination et d’exécution (CCE) issu du Congrès de la Soummam, la grève des huit jours avait coïncidé avec la session de l’Organisation des Nations unies sur la question algérienne. Cette action, unanimement adoptée par les Algériens, était une démonstration de force qui avait déstabilisé l’ordre colonial.
Dans la zone autonome d’Alger, l’armée française s’était montrée impitoyable. Une répression d’une rare violence s’était abattue sur les grévistes et les manifestants algériens.
Cette violence était d’ailleurs dans la nature du système colonial, lequel n’hésitait pas à recourir systématiquement à la torture généralisée et aux massacres collectifs (opération Crevette Bigeard qui consistait à jeter les Algériens en mer à partir d’hélicoptères), aux vagues d’arrestations et aux placementx en résidence surveillée.
Ce n’était pas qu’à Alger que l’appel à la grève avait trouvé écho. La grève a été suivie dans toutes les grandes villes du pays, et même en France, où quelque 300 000 Algériens avaient répondu à l’appel. Toutes les entreprises françaises, usines, chantiers et administrations s’étaient retrouvés paralysés économiquement durant huit jours à cause de l’absence de la main-d’œuvre algérienne.
M. Mansour