Il fait l’objet de nouvelles accusations : le dossier judiciaire de Saïd Bouteflika s’alourdi
Le frère conseiller du président déchu, Saïd Bouteflika, voit son dossier judiciaire s’alourdir davantage. En détention depuis l’été 2019 dans le cadre de l’affaire de « complot contre l’autorité de l’État et de l’armée » qui devra être rejugée au mois de janvier prochain, le frère cadet d’Abdelaziz Bouteflika est déjà inculpé dans de nouvelles affaires.
En effet, Saïd Bouteflika est placé sous mandat de dépôt dans le dossier de l’ancien ministre de la Justice, actuellement en détention, Tayeb Louh. Mais pas seulement. Il est également inculpé dans une troisième affaire. Celle-ci concerne l’homme d’affaires et patron de l’ETRHB, Ali Haddad.
Selon des sources judiciaires, citées par des médias nationaux, ce nouveau dossier est lié à de présumées «instructions et directives données par téléphone» pour «aider» l’homme d’affaires Ali Haddad, à «régler ses problèmes avec l’administration».
Le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger qui a traité ces affaires le poursuit pour «trafic d’influence», «abus de fonction» et «interférence dans le travail de la justice». Dans l’affaire de Tayeb Louh, Saïd Bouteflika est inculpé pour avoir «avoir envoyé» des messages (ayant trait à Ali Haddad, Mahieddine Tahkout et Chakib Khelil, ex-ministre de l’Énergie) au garde des Sceaux. Ce que considère le juge a qualifié d’«interférence» dans le travail de la justice.
Il est également auditionné en tant que témoin à la prison de Blida, dans le cadre d’une commission rogatoire, délivrée par le tribunal de Sidi M’hamed et liée à l’affaire des frères Kouninef, condamnés pour des affaires de corruption.
Boualem Rabah