Hirak : une centaine d’interpellations dans le pays
Lors des marches du 110e vendredi du Hirak hier, une centaine d’interpellations a été opérée dans tout le pays, dont des dizaines pour la seule ville Alger. Parmi les personnes embarquées : le poète du Hirak, Mohamed Tadjadit et le leader du mouvement des étudiants, Abdenour Ait Saïd. En compagnie d’autres, ils seront présentés devant le procureur demain dimanche.
Mohamed Tadjadit, Abdenour Aït Saïd, Nabil Bousekkine, Abou Hafs Elhilali, Abdessamie Youcef, Lamouri Boulamidi (dit Boualem El-Gaz), ainsi qu’un manifestant venu de Mostaganem (qui n’a toujours pas été identifié) « ont été maintenu en garde à vue au commissariat de Cavaignac », a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), précisant qu’ « ils seront présentés devant le procureur près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, dimanche 28 mars 2021. »
Plusieurs arrestations ont également eu lieu dans plusieurs autres wilayas du pays. Selon les alertes lancées à cet effet, on estime leur nombre à plus d’une centaine. La majorité des personnes interpelées ont fini par être relâchées hier soir ou ce matin.
C’est notamment le cas de Cheikh Abdelkader Abou Oussama, arrêté hier à Alger et relâché ce samedi matin. Ce dernier devra comparaitre demain devant le procureur près le tribunal de Sidi M’Hamed.
A El Bayadh, plus d’une quinzaine d’interpellations ont eu lieu. Deux manifestants ont été placés en garde à vue. Nasreddine Hamitou et Ayoub Chahetou seront présentés devant le procureur du tribunal de la ville demain dimanche. Les autres personnes interpelées durant cette manifestation ont été toutes relâchées.
Ces interpellations interviennent sur fond de sérieuses mises en garde de la part de l’ONU. Le 5 mars dernier, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a demandé aux autorités algériennes de mettre immédiatement fin aux violences contre des manifestants pacifiques et d’arrêter les détentions arbitraires.
« Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratique du Hirak », a déclaré Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.
M. Mansour