Hirak : les détenus de la manifestation du samedi 3 avril en grève de la faim
Les 23 manifestants placés sous mandat de dépôt lundi dernier, après leur arrestation lors de la manifestation du samedi 3 avril, sont entrés en grève de la faim il y à quatre jours. Ils dénoncent des «arrestations arbitraires.»
Les manifestants écroués pour «atteinte à l’unité nationale», «incitation à attroupement non armé», «attroupement non armé», ont exprimé leur intention de poursuivre leur grève de la faim entamée le 7 avril, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
«Le plus jeune d’entre eux a eu 19 ans le jour de sa garde à vue au commissariat. Le plus âgé du groupe est A. Bachir», a indiqué Me Aïcha Zamit, membre du collectif d’avocats qui s’est constitué pour défendre ces détenus. .
Toujours selon la même source, «l’administration de la prison a séparé les détenus. Lorsque nous avons demandé les raisons, on nous a expliqué que c’était dû au vacarme provoqué par les manifestants dans le fourgon cellulaire.»
Ces derniers disent que le jour de leur transfert, ils étaient en train de scander des slogans du Hirak lorsqu’ils ont reçu des gaz lacrymogènes à l’intérieur du véhicule. Ils avaient les yeux en larmes quand ils sont sortis du fourgon. Le vieux Bachir a même perdu connaissance», a-t-elle précisé.
Hier samedi, plusieurs activistes ont été interpellés à Alger, notamment à la Casbah et à Bab El Oued. Bien que le nombre exact n’a pas été communiqué, on parle d’une dizaine de personnes dont certains sont venus d’autres wilayas.
M. Mansour