Harraga : l’Europe exerce de fortes pressions sur l’Algérie
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, affirme que l’Algérie subissait de fortes pressions de la part de pays européens dans le dossier de la migration clandestine.
Dans un entretien au journal espagnol El Pais, paru hier mercredi, Sabri Boukadoum a indiqué que l’Algérie subissait une grande pression de la part des pays européens concernant les flux migratoires clandestins en provenance d’Algérie.
«En Espagne, en Italie, en France ou en Grèce, ils se plaignent des migrations massives, mais c’est nous qui les recevons avant qu’elles n’atteignent l’Europe», a-t-il dit. «Les Européens se plaignent, mais devons-nous agir comme des policiers pour l’Europe ? Vous voulez une protection, mais nous, qui nous protège ?», s’est-il interrogé.
Dans le même contexte, le ministre a fait savoir qu’«à un moment donné, l’année dernière, l’Algérie recevait plus d’un millier d’arrivées par jour».
M. Boukadoum a tenu à rassurer les partenaires européens en assurant que l’Algérie continuera à coopérer avec l’Espagne, la France, l’Allemagne, le Portugal dans ce domaine.
«Cette migration doit être stoppée dans les pays d’origine. La création d’emplois les incitera à rester chez eux», a-t-il dit, expliquant que « la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, NDLR) coûte des milliards par an» et que «la construction d’écoles et de centres de santé coûte moins cher et permet aux gens de rester là où ils sont. »
M. Mansour