Gaza : quand l’Arabie saoudite renvoie dos à dos l’agresseur et l’agressé
Prisonnière de son “amitié” non déclarée avec l’Etat hébreu, l’Arabie saoudite se trouve dans une situation pour le moins inconfortable dans le conflit qui fait rage à Gaza, se contentant d’appeler à la fin des violences.
Le conflit entre Israël et le Hamas palestinien pousse toute la région “dans la mauvaise direction”, a estimé mardi le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhan, exhortant à mettre la pression sur “toutes les parties” pour arrêter les violences.
Le conflit “nous pousse dans la mauvaise direction, nous sommes en train de rendre le chemin vers une paix durable plus difficile”, a déclaré le ministre dans un entretien à l’AFP à Paris, alors que le conflit se poursuit et que la communauté internationale intensifie ses efforts diplomatiques.
Le conflit “renforce les extrémistes, les voies les plus intolérantes dans la région”, a ajouté le prince, présent à Paris pour participer à deux sommets organisés en France, sur le Soudan et sur l’Afrique.
“Nous devons tous travailler ensemble pour encourager toutes les parties à s’engager sérieusement, tout d’abord pour la désescalade, la fin des violences, et après à s’engager dans de sérieux pourparlers de paix vers un règlement final du conflit qui doit comprendre un Etat palestinien avec Jérusalem Est comme capitale”, a-t-il estimé.
“Il est très important que nous travaillions tous ensemble pour mettre fin à ce cycle de violence” et le “Royaume travaille très étroitement avec ses partenaires dans le monde arabe, le monde musulman, et la communauté internationale pour mettre ensemble de la pression sur toutes les parties pour mettre fin au conflit”.
Affirmant que l’Arabie a pour priorité la “paix durable”, Fayçal ben Farhan a estimé que les pays signataires des accords d’Abraham de normalisation avec Israël, les Emirats arabes unis, Bahrein, “pensent aussi que ce qu’ils ont fait peut être une incitation à avancer” vers cet objectif. L’Arabie Saoudite n’entretient, elle, pas de relations officielles avec l’Etat hébreu.
A.A./Agences