Des membres d’un groupe d’ultradroite baptisée OAS, en référence à l’organisation terroriste qui s’était violemment opposée à l’indépendance de l’Algérie, comparaissent devant la justice.

Selon les comptes rendus de la presse français, le parquet national antiterroriste a requis, hier jeudi 8 avril, le renvoi en correctionnelle de neuf membres de ce groupuscule soupçonnés d’envisager des attaques contre Jean-Luc Mélenchon, Christophe Castaner et des musulmans.

Selon les mêmes sources, la décision finale revient désormais aux juges d’instruction d’ici un mois. Le chef autoproclamé du groupe, Logan Nisin est en détention provisoire. « Au moins quatre autres enquêtes antiterroristes liées à des projets d’action violente de l’ultradroite sont en cours depuis 2017 », ajoutent les mêmes sources.

Dans le cas du groupe OAS, indique-t-on, le parquet demande que les suspects soient jugés pour « association de malfaiteurs terroriste », six devant le tribunal correctionnel et les trois autres, mineurs au moment des faits, devant le tribunal pour enfants.

Originaire de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) et un temps militant en 2016 de l’organisation royaliste Action française, Logan Nisin avait reconnu devant les enquêteurs avoir fondé un groupuscule sous le nom d’OAS, soit le même acronyme que l’Organisation armée secrète, responsable d’une campagne sanglante contre l’indépendance de l’Algérie dans les années 1960.

 Boualem Rabah