Fondateur de Wikileaks : Julian Assange ne sera pas extradé aux USA
Le fondateur 2006 de Wikileaks qui a révélé des millions de documents confidentiels et d’analyses politiques américains, Julian Assange ne sera pas extradé aux USA. La justice britannique qui a traité son dossier, de longues semaines durant, a invoqué « un risque de suicide » de l’Australien de 49 ans, arrêté en 2019 à Londres.
Selon la juge Vanessa Baraitser qui a rendu, aujourd’hui cette décision, « les procédures décrites par les États-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider (…) Pour des raisons de santé mentale ». Devenu symbole de la liberté d’informer, Julian Assange a reçu le soutien de plusieurs organisations, dont Reporter sans frontières (RSF) qui a réclamé sa libération.
Pour échapper à son arrestation, rappelons-le, le fondateur de Wikileaks s’était réfugié à l’ambassade de l’Équateur à Londres pendant sept ans. Il risque aux États-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.
Les États-Unis lui reprochent d’avoir mis en danger des sources des services américains, accusation qu’il conteste. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l’agence Reuters. La décision de la justice britannique pourrait, cependant, faire l’objet d’un appel.
Boualem Rabah