Femmes ingénieures: les Algériennes premières au monde, selon l’UNESCO
Dans son dernier rapport sur la science, l’UNESCO note une faible proportion de femmes diplômées en ingénierie dans le monde. On apprend cependant que les Algériennes trônent tout en haut du classement.
Intitulé « la course contre la montre pour un développement plus intelligent », ce rapport publié le 11 février 2021 indique que le pays qui réalise le meilleur score en termes de présence féminine dans les domaines de l’ingénierie est l’Algérie, avec 48,5%. La parité hommes-femmes est quasiment atteinte dans ce domaine.
Les résultats de ce rapport bouleversent donc les idées reçues, en démontrant que les plus fortes représentations de femmes parmi les diplômés en ingénierie se situent notamment au Maghreb. Après la l’Algérie, en retrouve la Tunisie avec 44,2%, puis le Maroc avec 42,2%.
La parité sur les postes dans le domaine de la recherche ne cesse de progresser au sud de la Méditerranée. L’UNESCO note que leur nombre est passé de 35% en 2005, à 47,1% en 2017 en Algérie, et de 36% à 45,6% en Égypte.
Il faut toutefois noter des disparités selon les spécialités. Ainsi, les chercheuses algériennes ne représentent que 42,7% des postes en ingénierie et technologie, mais 71,7% en sciences naturelles.
Dans le monde universitaire, « la proportion des femmes diminue à mesure qu’augmente le niveau hiérarchique » indique le rapport. En Algérie, les chercheuses constituent 51% des effectifs au premier niveau hiérarchique (doctorants recrutés en qualité de chercheur ou chercheur sans doctorat), et elles ne sont plus que 20% au quatrième (directeur de recherche ou professeur titulaire).
Un écart quasi identique (48% à 24%) est observé dans l’Union européenne, alors qu’il est moindre en Égypte (51,2% à 35,5%).
La carrière des femmes est plus courte à cause de deux facteurs principaux : le maintien de l’équilibre entre travail et vie familiale, mais aussi l’écart de rémunération entre les genres.
M. Mansour