Faute de visas : des employeurs français renoncent au recrutement de cadres algériens
Faute de visas, des ingénieurs algériens, recrutés par le biais de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), risquent de perdre des opportunités de travail de l’autre côté de la Méditerranée.
Un groupe de postulants aux offres de l’OFII ont, dans une pétition récemment lancée sur le net, interpelé le consulat général de France en Algérie qui tarde à traiter leur dossiers. « Quelques employeurs français ont renoncé au recrutement de certains cadres algériens à cause de ce blocage. Nous sommes face à une politique de deux poids deux mesures : les médecins et les chercheurs ont tous obtenu leurs visas, mais pour les cadres ingénieurs aucune nouvelle », précise-t-on.
Les initiateurs de cette démarche demandent instamment la régularisation de leur situation. « Notre incompréhension vient du fait que d’autres catégories, on peut citer en exemple les étudiants, ont vu leur situation régularisée il y a de cela plusieurs mois. Nous estimons que le motif de déplacement qui est le nôtre n’en est pas moins impérieux d’autant que numériquement, nous ne représentons certainement pas le contingent le plus important et donc certainement pas la catégorie qui représenterait une menace sur le plan sanitaire », soutient-on encore.
Le blocage des visas, selon la même source, dure depuis mars 2020, soit juste après la fermeture de l’espace Schengen en raison de la pandémie de Covid-19. Mais, note la même source, depuis la fin du mois de janvier dernier, les Algériens bénéficiaires du regroupement familial (les personnes mariées à des étrangers en situation régulière en France) ont été autorisés à voyager. Mais les salariés OFII, eux, peinent à obtenir le sésame leur permettant d’entrer sur le territoire français, malgré le fait qu’ils ont pu décrocher un travail dans le pays.
Boualem Rabah