Farouk Ksentini à propos des détenus d’opinion : « Il est temps que cela cesse »
L’avocat Farouk Ksentini, ancien président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), a réagi à la condamnation de l’artiste Walid Kechida en défendant l’idée selon laquelle « un excès de plume ou de langage ne peut se traduire par une peine d’emprisonnement». l’avocat estime que ces emprisonnements sont préjudiciables à l’image du pays.
Dans un entretien accordé au site internet L’Info, l’avocat a exprimé son avis sur la question des poursuites entamées contre des citoyens qui usent de leur liberté d’expression il s’agit là d’un avis tranché, car l’avocat a soutenu que l’emprisonnement est une réponse inadéquate.
«Si quelqu’un tient des propos désobligeants ou désagréables, il faut lui répondre par la plume et pas par un emprisonnement. La prison, pour moi, est un échec de la société, un échec social tout court», a-t-il martelé.
Pour Farouk Ksentini, « il est temps que cela cesse. Surtout si ces personnes sont condamnées pour leurs idées ». Selon lui, toute opinion exprimée sans faire usage de la violence, la diffamation et l’injure ne mérite pas sanction.
Et d’ajouter que ces emprisonnements ternissent l’image du pays à l’étranger « Cela nous porte à l’extérieur un préjudice incommensurable », a-t-il souligné, aoutant que «l’Algérie perd beaucoup de sa crédibilité. Elle perd aussi des gens qui avaient de la sympathie pour elle. Ces gens finissent, en raison de ces condamnations, par s’en éloigner et nous condamner moralement ».
M. Mansour