Extradition d’Abdelmoumen Ould Kaddour : une délégation algérienne aux Emirats pour défendre le dossier
L’affaire de l’ex-PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, connaît un nouveau rebondissement. Le processus de son extradition devrait être bientôt enclenché. Le concerné se trouve toujours aux Emirats Arabes unis et “une délégation algérienne s’apprête à se déplacer aux Emirats, pour défendre son extradition “.
Mais, selon El Watan qui rapporte l’information, « cette démarche risque de se compliquer en raison de son statut de conseiller auprès du royaume omanais. » Citant des sources bien informées, le journal rappelle que l’ex-PDG de la Sonatrach avait été appréhendé par la police émiratievdès son escale surprise à l’aéroport de Dubaï, en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui par la justice algérienne.
Il a été ensuite libéré sous caution, et sommé de ne pas quitter le territoire des Emirats, jusqu’à ce que la justice tranche sur son extradition. Pour obtenir sa libération, indique la même source, Abdelmoumen Ould Kaddour « a fait valoir son statut de conseiller du royaume omanais ». « Il s’est entouré d’un collectif d’avocats pour démonter les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne. Ce qui rend les négociations autour de son extradition quelque peu compliquées», a expliqué la même source.
« Il est vrai, reconnaissent nos interlocuteurs, que l’Algérie et les Emirats sont liés par une convention d’entraide judiciaire et d’extradition, qui donne un délai de 30 jours renouvelable à la partie requérante (l’Algérie), pour présenter le dossier devant le juge. Durant ce délai, le mis en cause peut être libéré sous caution et ne pourra pas quitter le pays jusqu’à ce que son sort soit tranché par le magistrat », explique la même source.
Malgré ces difficultés, note le journal, « la partie algérienne reste optimiste quant au bon déroulement» de la procédure «jusqu’à présent parce que la demande repose sur un dossier judiciaire bien ficelé». « Mais nous savons tous que dans ce genre de dossiers, il n’y a pas que le volet judiciaire qui pèse sur les négociations. Ce sont souvent les intérêts des Etats qui priment», précisé la source d’El Watan.
La nouvelle sur l’arrestation d’Ould Keddour, assure la même source, relance le dossier de la raffinerie Augusta, en Italie, acquise par Sonatrach auprès d’Esso (filiale du groupe américain ExxonMobil).
Boualem Rabah