Etats-Unis/Maghreb: pas de base militaire américaine au Sahara occidental, selon David Schenker
Le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain en charge des questions du Proche-Orient, David Schenker, a démenti hier jeudi, à Alger, l’intention de son pays «d’établir un base militaire américaine au Sahara Occidental.»
« J’ai lu des articles de la presse algérienne et marocaine à ce sujet. Je tiens à être très clair : les Etats Unis ne sont pas en passe d’établir une base américaine au Sahara Occidental. Le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) n’a pas évoqué le transfert de son siège au Sahara Occidental», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, animée jeudi au siège de l’ambassade américaine à Alger.
En visite officielle en Algérie, mercredi et jeudi, David Schenker a défendu la position du président américain sortant, Donald Trump, qui avait reconnu l’autorité du Maroc sur le Sahara Occidental.
« Il est temps d’aller vers des solutions courageuses. Pour nous, seul le dialogue politique entre le Maroc et le Front Polisario autour du plan marocain d’autonomie est en mesure de résoudre définitivement ce conflit », a-t-il estimé. Selon lui la situation actuelle ne bénéficie « à aucune des parties en conflit. »
Poursuivant, le responsable américain a appelé à la désignation rapide d’un nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental.
Interrogé sur l’éventualité de voir le nouveau président, Joe Biden, revenir sur l’engagement pris par son prédécesseur, David Schenker ne l’a pas exclu, affirmant que « chaque administration a le droit de prendre les décisions qui conviennent à sa politique. »
S’exprimant sur l’approche américaine pour le règlement de la crise en Libye, David Schenker a souligné que « Washington et Alger avaient plusieurs intérêts communs à garantir une région plus sécurisée », rappelant que les « deux parties étaient favorables à la solution politique en Libye et soutiennent le processus onusien pour le règlement de la crise. »
« Le processus onusien demeure le meilleur moyen de sortie de crise, notamment le dialogue militaire dans le cadre de la commission militaire (5+5). L’Algérie est un pays leader sur la scène internationale et nos deux pays ont des intérêts communs à garantir une région plus sécurisée, plus stable et prospère», a-t-il indiqué.
Boualem Rabah