Etats-Unis: les partisans de Trump comptent manifester avec des armes lors de l’investiture de Joe Biden
Une certaine anxiété entoure l’investiture, le 20 janvier en cours, de Joe Biden. Un document interne de la police fédérale américaine, le FBI, indique en effet que les partisans de Donald Trump ont prévu d’organiser des manifestations armées dans tout le pays à compter de samedi prochain.
L’inquiétude se répand à Washington à mesure qu’approche la cérémonie d’investiture de Joe Biden, prévue le 20 janvier dans la capitale américaine. Le ministre par intérim de la Sécurité intérieure des États-Unis, Chad Wolf, a annoncé lundi sa démission cinq jours après l’intrusion violente de partisans de Donald Trump au Capitole. Une invasion qu’il a qualifiée de “tragique” et “écœurante”, alors qu’autour de lui responsables locaux et forces de l’ordre s’affairent à prévenir de nouvelles violences.
Selon des médias américains, un document interne de la police fédérale américaine (FBI) prévient que des partisans armés du président républicain pourraient participer à des manifestations dans les 50 États américains dès ce samedi et jusqu’au 20 janvier, date de l’investiture.
L’armée déployée
Critiqué pour avoir tardé à déployer la Garde nationale lors des violences du 6 janvier à Washington, le Pentagone a autorisé le déploiement de jusqu’à 15.000 soldats dans la capitale américaine pour la cérémonie de prestation de serment.
Quelque 6200 militaires de la Garde nationale y sont déjà présents et ils seront 10.000 dès ce week-end. Environ 5000 soldats supplémentaires pourront les rejoindre le 20 janvier.
La maire de Washington, Muriel Bowser, a quant à elle annoncé avoir requis auprès du ministère de la Sécurité intérieure l’extension de la période de sécurité spéciale liée à l’investiture. Elle a aussi dit avoir demandé que l’état d’urgence soit déclaré en amont dans la capitale fédérale afin d’obtenir des fonds supplémentaires pour la sécurité, ce que Donald Trump a entériné lundi soir.
Biden veut la réconsiliation
Face au risque de violences, mais aussi celui que représente la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 375.000 morts aux États-Unis, Muriel Bowser a également exhorté les Américains à ne pas se rendre à Washington pour la cérémonie de prestation de serment – dont l’accès est de toute façon limité cette année – et à y “participer de façon virtuelle” en la suivant en ligne ou à la télévision.
Lors de son investiture, Joe Biden cherchera à promouvoir un message d’unité et s’emploiera à donner l’exemple en se rendant immédiatement après la cérémonie au cimetière national d’Arlington avec trois de ses prédécesseurs: Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush. Il y déposera alors une gerbe sur la tombe du soldat inconnu et s’adressera à une Amérique meurtrie et divisée pour lancer un appel à l’unité.
Le futur président démocrate a la lourde responsabilité de panser les plaies d’un pays victime de crises économique et sanitaire, profondément divisé par une élection et de fortes tensions raciales.
Le président sortant Donald Trump a fait savoir qu’il ne participerait pas à la cérémonie. Son absence le 20 janvier “est une bonne chose”, a estimé Joe Biden. L’ex-président démocrate Jimmy Carter sera aussi absent en raison de son grand âge, à savoir 96 ans.
A.A./Agences