Endettement : l’Algérie fait mieux que ses voisins
Malgré la baisse drastique des recettes des hydrocarbures et des réserves de change, l’Algérie a connu, en 2020, un endettement moins important que ses deux voisins maghrébins, le Maroc et la Tunisie.
En effet, le dernier bulletin d’information économique de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena) rapporte que la dette publique de l’Algérie s’est établie à 51,4 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays en 2020. Soit une hausse de 5.8 points par rapport à 2019 où elle s’était établie à 45,6 % du PIB.
Une grande partie de la dette algérienne comprend la dette intérieure publique (50.8 % du PIB en 2020, 45 % en 2019). Alors que la dette extérieure demeure dérisoire avec le taux inchangé de 0.6 % du PIB.
En se basant sur les données de la dette publique des États de la région, il apparait clairement que la dette algérienne est la moins élevée, notamment par rapport au Maroc et la Tunisie. Ces deux pays voisins ont vu leur dette augmenter d’une manière plus importante pendant la même période.
La dette publique du Maroc s’est établie à 77,8 % en 2020, contre 64,9 % en 2019. Sa dette publique intérieure a représenté 58,4 % du PIB en 2020, tandis que sa dette extérieure publique s’est établie à 19,4 % la même année. Quant à la Tunisie, la situation est moins reluisante avec une dette publique à 87,2 % du PIB en 2020, en hausse de 15,4 points par rapport à l’année précédente lorsqu’elle s’était établie à 71,8 % du PIB.
Hacen Guenoun