En raison de son opposition à la normalisation: l’Algérie objet d’une campagne d’hostilité des médias israéliens
Dépeindre le Polisario comme une organisation terroriste, faire de l’Algérie son sponsor et l’associer à l’Iran pour bien forcer le trait: c’est en somme ce qu’a fait le journal israélien The Jérusalem Post (JPost) dans un article publié vendredi. Dans son analyse, le média israélien tente de convaincre les alliés occidentaux d’Israël, mais également ses nouveaux alliés arabes, que son projet de “paix globale” risque d’être compromis par l’Algérie et l’Iran.
L’offensive ne se limite donc pas au terrain diplomatique. Il s’avère que celle-ci se mène également dans les médias. Dans son article, le JPost a accusé l’Algérie de servir de base arrière à l’Iran qui, selon lui, œuvre à déstabiliser le Maroc en fournissant des armes au Polisario.
« En 2018, le Maroc a présenté des documents au gouvernement iranien prouvant que Téhéran armait et entraînait le Polisario avec l’aide du Hezbollah (…) Il s’est également avéré que les Iraniens utilisaient leur ambassade à Alger comme un canal menant vers le Polisario », peut-on lire dans cet article.
Le journal israélien est allé jusqu’à qualifier le Front Polisario d’organisation terroriste. Une organisation bénéficiant du soutien de l’Iran, qui selon lui, œuvre à briser l’unité territoriale du Maroc. Une entreprise à laquelle se joint l’Algérie, selon le même média.
La presse israélienne publie de plus en plus d’articles de ce type. Le contenu véhiculé est très orienté. On semble vouloir convaincre qu’Israël est porteur d’un projet de “paix universelle”. Un projet qui risque d’être mis en péril, si le deal avec le Maroc venait à capoter. Un deal que l’Algérie et l’Iran voudraient compromettre. Il s’agit là d’un contenu de propagande.
Les médias israéliens œuvrent-ils à préparer l’opinion internationale à accepter une approche plus agressive dans une nouvelle entreprise de remodelage du grand Moyen-Orient ? La question s’impose.
Il est clair que la presse israélienne s’adresse à l’opinion publique occidentale, mais également à ses nouveaux alliés arabes. Que ce soit en Occident ou chez les régimes “normalisateurs”, l’Iran est perçu comme une menace qu’il faut neutraliser. Associer l’Algérie à l’Iran et tenter de convaincre qu’elle soutient une “organisation terroriste” est un très mauvais signe.
M. Mansour