Emigration clandestine: les chiffres choquants de harraga algériens disparus en mer
Considérée comme une destination privilégiée des harraga algériens, les côtes des Îles Baléares, en Espagne, sont devenues, ces derniers mois, le théâtre d’un véritable drame humanitaire pour eux.
Selon le quotidien ibérique El Diario de Murcia qui cite une ONG, le Centre international de l’identification des migrants disparus (CIPIMD), 53 Algériens sont morts ou portés disparus, rien que pour le mois de novembre 2020. Ce chiffre qui fait froid dans le dos, en dit long sur les difficultés qu’éprouvent souvent les harraga à rejoindre l’autre rive.
« La route entre l’Afrique du Nord et les Îles Baléares est dangereuse. Je ne comprends pas pourquoi les médias n’en parlent que très peu », regrette Maria Angeles Colsa, membre CIPIMD, qui assure que le bilan macabre du mois de novembre est le plus élevé jamais atteint.
La pandémie de coronavirus qui fait des ravages depuis presque une année en Europe, notamment en Espagne, ne dissuade pas pour autant les candidats à l’émigration clandestine. Au contraire, le phénomène s’est accentué surtout depuis que les harraga savent que l’Espagne expulse peu d’Algériens.. Depuis le début de l’année, 1417 migrants ont été interceptés sur les côtes baléares.
Hacen Guenoun