Elevage d’autruches en Algérie : un créneau qui peine à sortir la tête du sable
Méconnu et ignoré malgré son apport économique, l’élevage d’autruches en Algérie peine à sortir la tête du sable. Cette activité lucrative reste, de l’avis des spécialistes en agriculture, très limitée dans le pays.
Pourquoi ? Cette « poule géante » qui avait pourtant vécu dans le désert algérien par le passé n’a semble-t-il pas été estimée à sa juste valeur. Pourtant, son élevage pourrait alimenter une importante chaîne de production, à la fois agricole, commerciale et industrielle. Et cela en raison des nombreuses caractéristiques du volatile.
L’élevage de l’Autruche est, selon le site spécialisé El Filaha News, un créneau pouvant contribuer à atteindre l’autosuffisance en viande. Et cela, en plus d’être un projet rentable qui ne nécessite pas de gros investissements.
« Mais en l’absence d’études de marché et de soutien direct des autorités, les agriculteurs ont encore peur d’aller vers cet élevage. Une peur accentuée par l’absence d’une culture de consommation de la viande d’autruche », note la même source.
Un des rares éleveurs à tenter l’expérience dans la wilaya de Tindouf, en l’occurrence Tahar Abdelfattah, confirme que cette activité est rentable. « L’Autruche est un oiseau, dont l’espérance de vie est très importante, soit pas moins de 50 ans. Ceci lui permet de donner naissance à plusieurs générations. A sa naissance, son prix est de 4 millions de centimes, en plus des produits qui en sont extraits », a-t-il souligné, énumérant ainsi les quantités de la viande qui vont de 100 à 130 klg par tête, en sus de l’exploitation industrielle de sa peau et de son plumage.
Boualem Rabah