Éborgnés du Hirak : ils réclament une reconnaissance et une prise en charge de l’État
Éborgnée lors des manifestations du Hirak, une douzaine de personnes réclament une reconnaissance par l’État, ainsi qu’une prise en charge de leur cas.
«Nous sommes désemparés. Pour nous faire opérer en Algérie, nous n’avions pas trouvé une clinique à cause de la pandémie due à la Covid. Nous avons pu avoir des rendez-vous pour des interventions dans des cliniques en France et en Espagne, mais le problème des visas s’est posé pour nous. Moi, personnellement, j’ai eu un refus de visa. Et même pour aller en Tunisie, les frontières sont fermées.
Nos cas s’aggravent. Les médecins nous ont dit que si nous ne subissons as une opération dans l’immédiat, la structure de l’œil sera irrémédiablement perdue. Une prothèse sera alors difficile à placer», a expliqué Anis Meziane, étudiant âgé de 22 ans aux journalistes d’El Watan.
Les douze victimes sont issues des wilayas de Bouira, Boumerdès, Tizi Ouzou et Béjaïa, ils ont perdu un œil lors des manifestations anti-élection en décembre 2019. Selon El Watan, ces jeunes souffrent de multiples blessures, dont des « fractures du crâne, du plancher orbital, des mâchoires ».
« Il y a aussi d’autres victimes à Oran et d’autres cas encore qu’on est en train d’étudier», a précisé le jeune Meziane, tout en interpellant sur la condition sociale de ces victimes jugée « très fragile ».
M. M.