Depuis sa cellule: Nekkaz écrit à Zeghmati
Incarcéré à la prison de Koléa depuis le 4 décembre 2019, l’activiste Rachid Nekkaz a rendu public mardi, par le biais de ses avocats, une lettre adressée au ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, pour dénoncer sa détention «illégale.»
D’emblée, Rachid Nekkaz fait un parallèle entre son cas et celui du ministre en lui rappelant l’annulation pour « vice de forme » de son mandat d’arrêt qu’il avait lancé en aout 2013, en sa qualité de procureur général de la cour d’Alger contre Chakib Khelil, sa femme et ses deux enfants dans l’affaire de corruption dite Sonatrach 2.
« Vous avez été injustement sanctionnée, limogé et démis de vos fonctions de procureur général de la cour d’Alger. Aujourd’hui, c’est à mon tour en novembre 2020, d’être victime d’une injustice flagrante. », lui signifie-t-il.
« En effet, lors de ma demande de mise en liberté, un juge de la chambre d’accusation de la cour d’Alger a violé la loi, notamment l’article 128 du code de procédure pénale qui interdit de prolonger un mandat de dépôt de façon rétroactive avec 24 heures de retard. », poursuit Rachid Nekkaz.
L’opposant insiste sur le fait qu’il est « arbitrairement et injustement détenu, depuis 8 mois, au centre pénitencier de Koléa, situé dans la willaya de Tipaza », et c’est pourquoi il demande de « faire annuler la décision illégale et infondée du juge de la chambre d’accusation en date du 11 novembre 2020, de prononcer sa suspension ou sa révocation pour faute et non-respect de la loi. »
« Je souhaite que ma remise en liberté soit ordonnée immédiatement par votre ministère pour vice de procédure. Cela n’est pas une faveur, ni une grâce que je vous demande, mais simplement et uniquement l’application de la loi en vertu de l’article 128 du Code de procédure pénale. », conclut-il.
Hacen Guenoun