Covid-19: l’Algérie opte pour le vaccin russe
L’Algérie a vraisemblablement opté pour le vaccin anti-Covid russe “Sputnik V”, du moins pour la campagne de vaccination de janvier.
“Sputnik V” répond aux critères de sélection fixés par l’Algérie. Ses caractéristiques techniques, son prix relativement bas conjugué au fait qu’il n’exige pas beaucoup de moyens pour le transport et la conservation, ainsi que sa disponibilité immédiate, semblent avoir lourdement pesé dans le processus de sélection.
Selon le quotidien El Watan, le contrat ne tardera pas à être signé avec la firme russe. Citant une source qualifiée de sure, le quotidien francophone a précisé qu’il s’agit, dans un premier temps, d’acquérir quelques centaines de milliers de doses de vaccin afin d’entamer la campagne de vaccination conformément aux délais fixés par le président de la République. Et d’ajouter qu’un deuxième quota sera réceptionné dans un mois.
Ainsi, le vaccin basé sur deux adénovirus modifiés a fini par convaincre les experts algériens. Ces derniers estiment qu’il s’agit là d’une technologie vaccinale moins fragile.
La situation épidémiologique et les moyens logistiques dont dispose l’Algérie pour la conservation, le transport et le stockage ont également été pris en considération dans le processus de sélection a expliqué la même source, joutant que le vaccin russe semble le plus adapté. Seul bémol, le “Sputnik V” n’a toujours pas eu la préqualification de l’OMS.
Citant la même source, El Watan a rapporté que «les autorités algériennes n’écartent pas l’éventualité d’acquérir des doses supplémentaires d’autres vaccins, en attendant l’offre du Covax.»
Le nom du vaccin de la firme britannique AstraZeneca a été cité à plusieurs reprises par la presse nationale ces derniers jours. Le vaccin développé par ce laboratoire est sans doute le moins cher avec environ 2,50 euros la dose.
Moins convainquant en termes d’efficacité
Le 8 décembre dernier, la prestigieuse revue scientifique The Lancet a confirmé que le vaccin d’AstraZeneca n’était efficace qu’à 70% en moyenne.
Le laboratoire britannique a reconnu que la relative faiblesse de l’efficacité de son vaccin est due à l’administration d’une demi-dose. AstraZeneca a évoqué une « erreur » qui va être corrigée à l’issue d’une « étude supplémentaire. »
Il est donc peu probable que l’Algérie y recourt pour la campagne de vaccination de janvier, mais ce dernier pourrait bien faire partie de son portefeuille vaccins.
M. Mansour