Covid-19 : la question de l’immunité collective divise la communauté scientifique
La question de l’immunité collective continue de nourrir les divergences au sein de la communauté scientifique en Algérie. Alors que le président de la Société algérienne d’immunologie, le Pr Kamel Djenouhat, affirmait, fin mars, que l’immunité collective était « la seule explication scientifique » au recul notable de la pandémie en Algérie, son confrère, Pr Kamel Senhadji, directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, est intervenu hier pour lui apporter la contradiction.
Intervenant hier, sur les ondes de la Radio nationale, Pr Kamel Senhadji a rejeté l’affirmation selon laquelle les Algériens ont atteint l’immunité collective. L’idée est défendue par une partie de la communauté scientifique pour expliquer une situation sanitaire stable, marquée par un recul substantiel de la pandémie.
Pour Pr Kamel Senhadji, cette hypothèse soutenue par certains de ses confrères, mais également par certains responsables, à l’image du ministre de la Santé, est fausse.
Le directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire a été catégorique en affirmant que « l’immunité collective n’est pas atteinte en Algérie », mais sans donner d’explications rationnelles et crédibles quant au recul de la pandémie dans notre pays. Il a en outre assuré que seule la vaccination massive est à même de l’engendrer.
« Je parle en tant que scientifique. Il n’y a pas pire que de vacciner lentement parce que cela donne au virus le temps et l’opportunité de muter », a-t-il dit, tout en appelant à accélérer le rythme de vaccination.
Dans le même contexte, le Pr Senhadji a lancé un appel aux Algériens afin de maintenir la vigilance et continuer de respecter les gestes barrières, telles que le port du masque en dehors de la maison, le lavage fréquent des mains et la distanciation sociale et physique.
M. Mansour